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-- Infos  février /mars 2014- -  


Echos de la ZAD et du soutien d'un peu partout!!

bon
...
le texte du communiqué au 10 mars 2014 et les signatures

Communiqué de presse inter comités de soutien à la lutte de NDDL suite à la manif du 22 février

mercredi 26 février 2014, par zadist


COMMUNIQUE DE PRESSE INTER-COMMITES DE SOUTIEN A LA LUTTE DE NDDL SUITE A LA MANIF DU 22/02/2014

Nous, comités de soutien à la lutte de Nddl de toute la France et de plus loin encore, soutenons pleinement la position exprimée dans le communiqué de presse des organisateurs/trices de la manifestation du samedi 22 février 2014 à Nantes.

Nous tenons à souligner l’incontestable succès de ce rassemblement et notre plaisir à y avoir participé. Une manif populaire, puissante, digne. C’est une convergence forte à souligner entre urbains et monde agricole ! Nous sommes d’autant plus regonflé.es et motivé.es pour les suites de la mobilisation que cette journée de manifestation a permis un moment de retrouvailles et d’échange et nous a permis de prendre la mesure de nos forces et de nos soutiens. Et d’autant plus convaincu.es qu’au vu de la mobilisation qui ne cesse de s’élargir année après année, l’arrêt du projet ne saurait être qu’inéluctable, malgré la propagande qui voudrait nous faire croire le contraire.

Cette manifestation comme les luttes auxquelles nous participons ici et là contre les grands et petits projets nuisibles imposés nous apprend ou nous confirme d’où vient la violence réelle et comment elle est instrumentalisée par les puissants- industriels, financiers, gouvernementaux et média-s. Nous déplorons la présence policière excessive dans les rues de Nantes ce samedi 22 et nous apportons tout notre soutien à celles et ceux d’entre nous qui ont été blessé.es au cours des interventions des forces de l’ordre.

Nous ne nous laisserons pas tromper. Nous sommes et resterons uni.es.

Les comités de soutien continueront les actions visant à informer le public des enjeux de la défense de la Zad et envisageront, en fonction de l’évolution de la situation, les actions nécessaires d’opposition au projet d’aéroport. En cas d’intervention sur la Zad, les comités rappellent qu’ils se tiennent notamment prêts à répondre à l’appel lancé par les opposants : venir en renfort sur place, bloquer Vinci, ses alliés et ses sous-traitants par tous les moyens jugés nécessaires et occuper les lieux de pouvoir là où ils sont.

Résistance !

Mercredi 26 février 2014

*Comités Signataires au 27 février 2014 :*

Comité NDDL 18 (Bourges)
Collectif Alsace NDDL
Comité NDDL 4B16
Collectif NDDL Centre Finistère
Comité NDDL - Plateau de Saclay
Comité de Troyes (Aube, 10, Champagne)
Comité Régional Nord-Pas de Calais
Collectif de solidarité ZAD Rouen-NDDL
Comité NDDL Pleudaniel
Côtes d’Armor
Comité bigouden
Comité de soutien Challans Nord Ouest Vendée (85)
Comité NDDL 92 sud
Collectif Nantais Contre l’Aéroport (CNCA - 44)
Comite de Lisieux (14)
Collectif de Nîmes (30)
Collectif Nddl Beauvais (60)
Comité NDDL Challans (85)
Comité Nort Nozay (44)
Comité du Comminges (sud de la Haute-Garonne 31)
Collectif IDF
Collectif NDDL de Quimper Cornouaille(29)
Comité NDDL Saint-Malo (35)
Collectif de l’Université de Nantes Contre l’Aéroport (CUNCA)
Comité de soutien 79 aux opposants à l’aéroport de NDDL
Comité poitevin NDDL
Comité NDDL St Brieuc (22)
collectif des buzug du Trégor (22)
Comité de soutien NDDL Chalon-sur-Saône (71)
Comité Bordelais de soutien à NDDL
Comité de soutien saintais contre le projet d’aéroport à NDDL
Comite11 (Aude)
Comité de soutien Nord 79
Comité nddl cherbourg (50)
Comité de soutien Saumur-Chinon (49-37)
Collectif Jura-NDDL-Sauvons l’Avenir- Sauvons nos Terres
Collectif Alternatiba 79
Comité NDDL Manche
Comité de soutien Allier
Comité Sud Loire (44)
Comité Dijon-Nddl

... et depuis bien d'autres ont signés...

comme

> Collectif NDDL Kreiz Breizh (Centre Bretagne)
> Comité strasbourgeois contre l'aéroport de NDDL
> Comité NDDL Gwengamp (Guingamp)
> Comité NDDL Corse-du-Sud (2A)
> Collectif NDDL Toulouse et 31
> Comité du Pays de Concarneau (29)
> Comité brestois de soutien à la lutte contre l'aéroport de NDDL (29)
> Collectif 31 de soutien à la lutte contre l'aéroport de NDDL
> Comité 02 NDDL (Aisne)
> Collectif Charentais (16) contre l'aéroport de NDDL
> Collectif NDDL des 5e-13e arrondissements de Paris
> Collectif d'Orvault 44700 - COOPA
> Collectif de Chemille 49120
> Collectif NDDL 45 (Orléans)
> Collectif des Basses Vallées Angevines (49)
> Collectif NDDL Paris 10e
> Comité09NDDL
> Comité de soutien du Buech (Sud 05)
> Comité NDDL 66 (Pyrénées orientales)
> Collectif du Pays de Vannes(56) contre le projet d'aéroport
> Collectif Presqu'île de Rhuys (56) contre le projet d'aéroport
> Comité de soutien Guérandais CCAPA
> Comité Loire-Divatte (44 sud Loire)
> Comité NDDL val d'oise (95)
> Comité Cholet (49)
> Comité de BLAIN (44)
> Collectif de Châteaubriant (44)
> Comite de la Vallée de Clisson(44)
> Comité chenapan 44
> Collectif VHF (56)
> Collectif Rezéen contre le Projet d'aéroport à NDDL
> Comité du Pays de Retz contre le projet d'aéroport (44)
> Comité de Douarnenez de soutien aux opposants à l'aéroport de NDDL
> Comité de Montaigu (85)
> Comité Nord Brière Solidarité NDDL (44)
> Comité de soutien 87 à la lutte contre NDDL
> Maison de la Grève, Rennes (35)
> Comité canton d'Aigrefeuille (44)
> Collectif Pour Abandon Projet Aéroport, canton St Nicolas de Redon (44)


et...


, 




la page champagne, aube, troyes de souten a la zad /ndl /nddl
est ici
http://rencontres3.free.fr/zad






et quelques souvenirs d'étapes de la mobilisation
...anciennes infos - pour archives!  de  janvier 2013:
Chaque Samedi un moment de soutien à la protection et réoccupation des sols et des fermes et maisons et cabanes..., et contre les violences administratives, judiciaires et policière

Chaque Samedi matin!

Au grand marché, Halles de Troyes


et réunion le mardi 15 janvier 2013! voir plus bas...


quelques souvenirs... de la memoire locale... et au dela...:

la page champagne, aube, troyes de souten a la zad /ndl /nddl
est ici
 http://rencontres3.free.fr/zad



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on nous dit c'est la crise, l'austérité...

on suspend, ou annule, heureusement quelques petits projets néfastes...

mais on nous parle aussi de relancer de grandes pollutions,
ici incinérateurs déchets, centrales et
point culminant du moment
imposer par la violence un gâchis de plusieurs milliards d'euros...
pour un deuxième aéroport a nantes!

et dès aujourd'hui des millions d'euros a payer des policiers, des hélicos
pour détruire les champs, bocages et maisons des habitants de ND des Landes.

ZAD -zone à défendre- ou NDDL,
vous en avez peut être entendu parler ces jours ci...
vous trouverez tout sur cette résistance constructive,
ce larzac des années 2000/2020. même si en ce moment les médias semblent avoir des consignes de discrétion,
car ce projet inutile, polluant et délirant est porté depuis des années par
l'ancien maire de nantes devenu premier ministre, une quasi affaire personnelle?
laisser son nom "l'ayrauport"? ce qui explique ce formidable déploiement de force et de violences?

Pour s'informer, aussi sur les projets locaux délirants, proposer des alternatives utiles et enthousiasmantes

on peut se retrouver

ce mercredi xxx à partir de 19h

au Petit Louvre, face a la fac, rue linard gonthier

Organisons le Soutien!

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on copie ci-dessous des (grands) extraits du Petit agenda entre amiEs d'octobre 2012

“Spécial lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes”


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SAVOIR, AGIR

Le blog de la ZAD : http://zad.nadir.org

Pour se rendre sur la ZAD : http://zad.nadir.org/spip.php?article7

Merci à tous ceux qui organisent des rassemblements de solidarité partout en France d’envoyer les infos (date, lieu contact à acipa.info@free.fr)

Les rendez-vous seront repris dans l’agenda du site de l’ACIPA : http://acipa.free.fr/Newsletter/Agenda/agenda.htm


DÉCLARATIONS

- Collectif IDF de lutte contre l'aéroport NDDL

Révoltés par la répression et la violence des forces de police et des expulsions sur le site de Notre-Dame des Landes près de Nantes, habitant-e-s d'Ile-de-France, nous constituons ce 23 octobre un collectif de lutte en Ile-de-France, contre le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes.

Nous dénonçons :
- les expulsions et les destructions d'habitats
- la répression, qui est d'une violence extrême
- le gaspillage d'argent public
- le partenariat entre l'Etat français, les collectivités locales et le groupe privé Vinci
- l'aveuglement de Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, qui en fait un combat personnel

Nous soutenons toutes celles et tous ceux qui se battent depuis plusieurs années, contre ce projet, en particulier les habitant-e-s de la région, les paysans et les occupants de la « Zone à défendre ».

Nous nous opposons à l'implantation d'un aéroport, inutile, coûteux, aux graves conséquences sociales et environnementales, et destructeur de terres agricoles.

Nous appelons les francilien-ne-s à se mobiliser et à nous rejoindre.

Contact : collectifnfflparisidf@riseup.net

- Communiqué de la Brigade activiste des clowns: http://brigadeclowns.wordpress.com/
http://brigadeclowns.files.wordpress.com/2012/10/communique-nddl-export1.pdf

- Lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault :

http://fr.scribd.com/doc/111121413/NDDL-Lettre-ouverte-a-Jean-Marc-Ayrault

- Déclaration solennelle de Greenpeace France, Attac France, Agir pour l'Environnement, Réseau Action Climat France, Les Amis de la Terre, Confédération paysanne, Générations Futures, Solidaires, Paysages de France, Droit au logement, Fédération nationale des associations d’usagers des transports

Paris, le 25 octobre 2012

Projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes

La brutalité employée par la force publique en vue d'expulser, à la veille de la trêve hivernale, les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes nous amène à protester officiellement, collectivement et vigoureusement.

Alors que nous estimons que le dialogue et la concertation sont une nécessité pour dépasser les crises écologiques, sociales et économiques, le déploiement de force auquel nous assistons actuellement à Notre-Dame des Landes ne fait que renforcer notre détermination à contester ce projet d'infrastructure inutile, coûteux et clairement contradictoire avec nos objectifs en matière de lutte contre le dérèglement climatique.

Sur la forme comme sur le fond, ce projet d'aéroport est contestable. Au scandale écologique de ce projet, le premier ministre semble vouloir ajouter un scandale démocratique et social. Il va de soi que cette façon de faire ne peut que créer de la défiance. Cinq ans durant, nous avons subi une politique reposant sur une duplicité quasi institutionnalisée. Nous ne saurions accepter plus longtemps une écologie des mots qui, à l'aide de discours enjoués, permet de justifier des actes profondément scandaleux.

Nous appelons solennellement et avec la plus grande fermeté le gouvernement à cesser les expulsions des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes.

Nous appelons le premier ministre à remettre en cause ce projet d'aéroport qui aura une incidence significative sur le budget de l'Etat, un impact irréversible sur plus de 2000 hectares de zone humide et terre agricole et sur nos émissions de gaz à effet de serre.

A l'heure des crises alimentaire, climatique et énergétique, à l'heure de l'effondrement des écosystèmes, nous ne cautionnerons pas un double-discours qui tend à devenir une seconde nature des responsables politiques.

Par cette déclaration solennelle, nous tenons à exprimer notre solidarité et à apporter tout notre soutien à celles et ceux qui luttent pour un monde vivable. Nous appelons l'ensemble des citoyennes et citoyens à participer à des mobilisations locales et ainsi répondre démocratiquement à une violence qui, pour être institutionnelle, n'en est pas moins illégitime.

http://www.agirpourlenvironnement.org/blog/declaration-solennelle-projet-d-aeroport-de-notre-dame-des-landes-3512

- Vous, le bâton. Nous, les carottes (texte de Thierry Brulavoine, 22/10/2012) en pièce jointe

- Communiqué unitaire signé par Alter Ekolo, Alternative Libertaire, ATTAC, Fédération anarchiste, Fédération pour une alternative sociale et écologiste, Gauche anticapitaliste, Ile-de-France Décroissance,

Initiative pour un autre monde (Ipam), Les Alternatifs, Les Amis de la Confédération paysanne, Mouvement des objecteurs de croissance, Nouveau Parti anticapitaliste, Parti de gauche, Parti pour la décroissance, Relocalisons, Union syndicale Solidaires (en pièce jointe)

pre-->S'INFORMER

Vidéos :

- http://www.dailymotion.com/video/xpl3jb_notre-dame-des-landes-au-coeur-de-la-lutte-le-film_news#from=embediframe
- http://www.youtube.com/watch?v=CJAWSQd5z4M&feature=youtube_gdata
- http://vimeo.com/52063732
- http://latelelibre.fr/reportages/notre-dame-des-landes-la-lutte-continue/#commentaires

+ http://www.scoop.it/t/acipa (revue de presse et vidéos)

Articles :

- Notre-Dame-des-Landes : un futur « Larzac » pour le gouvernement Ayrault ? (Bastamag, 27/10/2012)
http://www.bastamag.net/article2741.html

- Aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Avis favorable aux travaux
(Ouest-France, Faits de société, Christophe Jaunet, 27/10/2012)

Il y a un an, des repérages archéologiques avaient eu lieu sur le tracé du futur accès routier. Les pelleteuses étaient « gardées » par les forces de l’ordre.

La construction de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes respecte la loi sur l’eau. À condition de bien expertiser les mesures environnementales compensatoires. Premiers travaux en 2013.

Étape déterminante pour la réalisation de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Au regard de la loi sur l’eau, la commission d’enquête a rendu un « avis favorable » à la demande d’Aéroports du grand Ouest de réaliser les travaux, pour les accès routiers et pour la plateforme aéroportuaire.

Le préfet annonce qu’il prendra, « avant la fin de l’année », les arrêtés autorisant les premiers travaux préparatoires sur le terrain. Dès 2013. Il s’agit notamment du défrichement, des diagnostics archéologiques et des transferts des espèces protégées. Pour les gros travaux, dit de « terrassements généraux », créant des « dommages irréversibles » au site, ils débuteront en 2014. Car avant d’engager
des grandes manœuvres, il convient qu’un conseil scientifique indépendant valide la méthode de calcul des compensations environnementales. C’est une des deux réserves posées par la commission d’enquête dans son avis favorable. « Nous sommes en train de constituer ce conseil d’experts. Son avis ne devrait pas être rendu avant l’automne 2013 », indique le préfet. Si besoin, les arrêtés préfectoraux autorisant les travaux seront alors amendés.

Une nouvelle méthode de compensation
La méthode retenue n’est pas basée sur une compensation à 200 % du nombre d’hectares de zones humides détruits. À l’échelle de ce projet d’aéroport, construit entièrement en zone humide, ce serait
irréalisable. La méthode choisie se fonde sur la recréation, dans le même bassin-versant, de « fonctions écologiques équivalentes ». Un barème définit, par exemple, la valeur d’une mare, d’une plante… «C’est une méthode innovante et complexe, qui répond mieux aux enjeux et impacts sur l’écosystème, mais qui suppose donc cette garantie scientifique », explique Christian de Lavernée, le préfet. Europe Écologie - Les Verts, opposé au projet d’aéroport, conteste cette technique de compensation. Mais le préfet assure que « c’est une méthode conforme à la loi. On ne peut pas soupçonner l’État de truquer les choses pour faire aboutir un projet ».

Des terres à trouver
Les mesures compensatoires devront être mises en place avant l’ouverture de l’aéroport (fin 2017). Pour cela, Aéroports du grand Ouest dispose déjà de 400 ha. « Ça ne suffira pas », reconnaît Marc Jacquet, directeur départemental des territoires et de la mer. Pour trouver d’autres terres pouvant accueillir ces mesures environnementales, un protocole obligatoire « se finalise » avec la chambre d’agriculture. La commission d’enquête conditionne justement son avis favorable à la signature de ce protocole (c’est la deuxième réserve). Le principe : sur la base du volontariat, un agriculteur touchera une indemnité s’il accepte d’accueillir des mesures environnementales sur ses terres.

Lors de l’enquête publique, l’été dernier, les communes du secteur ont émis des avis défavorables sur les mesures environnementales jugées insuffisantes. Europe Écologie - Les Verts n’a jamais caché son intention d’attaquer en justice les futurs arrêtés préfectoraux autorisant les travaux.

- Le ciel se dégage pour l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Le Monde, 27/10/2012)
Par Yan Gauchard (Nantes, correspondant)
Tout sauf une surprise" pour les opposants au nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), près de Nantes ; "une vraie satisfaction" pour les promoteurs du projet. Vendredi 26 octobre, le préfet de la région Pays de la Loire, Christian de Lavernée, a annoncé qu'il signerait avant la fin 2012 deux arrêtés autorisant le début des travaux préparatoires à la construction de la plate-forme aéroportuaire et à la desserte routière de l'équipement.

La commission d'enquête, chargée d'examiner la bonne application de la loi sur l'eau et les mesures environnementales prévues par le concessionnaire – la société AGO (Aéroports du Grand Ouest), filiale
de Vinci –, a émis un avis favorable sur le dossier. Pour autant, elle n'a pas délivré de blanc-seing. Cet avis est assorti de deux réserves – ayant pour ainsi dire force de loi, selon le préfet – et de
multiples recommandations.

La commission exige notamment l'instauration d'un collège d'experts indépendants, qui aura pour mission d'apporter "une indispensable caution scientifique" et de valider "la méthode de compensation"
écologique retenue par le maître d'ouvrage, qualifiée de "nouvelle et largement expérimentale".

Sur ce sujet, AGO a annoncé de longue date son intention de privilégier "une approche qualitative plutôt que quantitative", suscitant une levée de boucliers de la part de ses contempteurs, qui réclament que soient préservées ou restaurées le double des zones humides détruites. M. de Lavernée approuve sans ambages le raisonnement d'AGO : "L'enjeu écologique du dossier, énonce-t-il, ne se pose pas en termes de surface mais en termes d'équivalence de fonctionnalité des zones humides. C'est une question de services rendus par l'écosystème."

"Dommage irréversible"
Les travaux de terrassement généraux, qui créeront "un dommage irréversible à l'ensemble du site", ne pourront pas démarrer avant que le comité scientifique n'ait rendu son arbitrage, sans doute à l'automne 2013. Mais la construction d'un échangeur routier, situé hors du périmètre de ces dernières enquêtes publiques, va être lancée.

Dans ses conclusions, la commission d'enquête impose également la signature d'un protocole avec la profession agricole. Des mesures agro-environnementales (MAE), visant à protéger la faune et la flore,
devraient être adoptées en vue de favoriser "le règlement de la dette écologique". Des parcelles cultivées pourraient ainsi changer d'affectation, moyennant le versement d'indemnités par AGO.

La commission d'enquête recommande d'être "attentif aux dommages hydrauliques susceptibles de se produire en aval des bassins de rétention". Est aussi préconisé le lancement d'une étude visant à "une
meilleure insertion paysagère du stationnement des véhicules, avec l'option d'aires couvertes type silos, moins consommatrices d'espace".

Nonobstant ces critiques, le ciel se dégage largement pour Vinci. Le feu vert du préfet intervient alors que se poursuit une vaste opération d'expulsion de militants anti-aéroport occupant des maisons vides ou des campements installés sur le site.

Le dossier, qui a résisté au Grenelle de l'environnement sous la droite puis à la Conférence environnementale sous la nouvelle ère socialiste, a l'heur de plaire aux locataires de Matignon : c'est sous
le gouvernement UMP de François Fillon que le décret d'utilité publique du projet a été publié, en février 2008. Et il bénéficie, depuis toujours, du soutien indéfectible de Jean-Marc Ayrault, ancien député et maire de Nantes. Jeudi, dans une lettre ouverte, onze organisations nationales, dont Greenpeace, ont à nouveau demandé au Premier ministre de renoncer à ce projet.

Les opposants accusent le coup
"Une nouvelle étape est franchie", se félicite Jacques Auxiette, président socialiste de la région Pays de la Loire. Par mesure de prudence, l'élu ajoute que les injonctions de la commission d'enquête devront faire l'objet "d'une très grande attention".

Les antiaéroport – qu'ils soient habitants, élus ou responsables d'association – encaissent le coup sans faillir. Ils estiment que la loi sur l'eau est contournée depuis le début de la procédure. "Les arrêtés du préfet seront attaqués, il n'y a pas de doute là-dessus", prévient Michel Tarin, agriculteur retraité, l'une des figures du mouvement d'opposition.

Des recours devant le Conseil d'État et les instances européennes sont à l'étude. AGO chiffre à 9 millions d'euros l'enveloppe consacrée à la mise en oeuvre et au suivi des mesures de compensation environnementale durant ses cinquante cinq années de concession. L'aéroport doit ouvrir en 2017.

- Ayraultport de Notre-Dame-des-Landes, scorie d'un imaginaire du siècle passé (blog Médiapart, Maxime Combes, 24/10/2012)
http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/241012/ayraultport-de-notre-dame-des-landes-scorie-dun-imaginaire-du-siecle-

- Le gouvernement Ayrault déloge les opposants à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes (Bastamag, Ivan du Roy, Sophie Chapelle, 16/10/2012)
http://www.bastamag.net/article2709.html


- L’art des grands projets inutiles (extrait du Monde Diplomatique, Alain Devalpo, 08/2012)
Les grands projets d’aménagement du territoire ne visent pas toujours à satisfaire des besoins. Pour vendre la construction d’une ligne de train à grande vitesse que peu de gens souhaitent utiliser ou celle d’un aéroport dans une région qui n’en nécessite pas, ingénieurs, promoteurs et maîtres d’ouvrage rivalisent d’habileté et de rhétorique.

Justifier l’inutile est devenu une véritable culture dont on peut saisir les règles, les rites et les rythmes en lisant la conclusion d’un séminaire — fictif — sur le sujet.

Vous, bâtisseurs de cathédrales du nouveau millénaire, poursuivez un dessein plein d’esprit et de noblesse. Mais la population ne comprend pas toujours le sens de vos rêves.
« Votre projet ne sert à rien ! », vous oppose-t-on parfois.
Comment, dans ces conditions, faire fructifier vos ambitions ?

Les intervenants que nous venons d’entendre ont su nous faire partager leur inestimable expérience, et je vais tenter de dégager les axes stratégiques forts qui vous aideront à y parvenir.
Commençons par les transports. C’est un réconfort pour le bâtisseur contemporain que d’observer une campagne traversée comme l’éclair par des trains perchés sur leur digue de ballast.
La course à la mobilité est synonyme de réussite.
Nos sociétés vivent à la vitesse d’Internet.
L’économie est un écheveau de flux tendus. L’homme doit s’y soumettre, et ce secteur offre un large éventail d’opportunités.

Pour séduire vos interlocuteurs, la démesure sera votre premier atout. Incitez vos ingénieurs à ébaucher des plans pharaoniques : percer cinquante kilomètres de tunnel sous les Alpes pour le tracé du train à grande vitesse (TGV) Lyon-Turin, mettre en valeur des milliers de mètres carrés de bocage pour implanter un aéroport dans la région nantaise, creuser sous la ville de Barcelone… L’exploit technologique, nourrissant l’orgueil national, occultera les désagréments pour les autochtones.

Sachez tirer parti de la concurrence entre métropoles : elle favorise le gigantisme et sert vos projets. Labourez le terrain politique en flattant la mégalomanie des grands élus qui rêvent tous d’une tour Eiffel dans leur cité.
Une fois que vous aurez gagné leur confiance, ils sauront faire pression sur la cohorte des élus plus modestes, dont les finances seront ponctionnées même si les retombées pour leur territoire n’existent que sur le papier.
Afin qu’aucune objection ne s’élève, votre pari sur l’avenir devra être pourvoyeur d’emplois.

Le chantier terminé, si l’on vous fait remarquer que les promesses ne sont pas tenues, il sera toujours temps d’échafauder des analyses vous dédouanant : la crise, la crise !
Jouez de vos accointances gouvernementales pour obtenir un label d’intérêt général : ce dispositif administratif procure un véritable passe-droit.

Entourez-vous de bureaux d’études maîtrisant l’art de sophistiquer les dossiers jusqu’à les rendre indéchiffrables. Quand le fait le plus anodin se présente de manière abstraite, les curieux se découragent.
La science étant l’apanage des scientifiques, seul un polytechnicien sera en mesure de compter les trains d’une ligne L durant un temps t.
Pour se forger un avis, les élus s’en tiendront aux conclusions de vos études sérieuses, véridiques et bien intentionnées.
Inutile, en revanche, de déployer trop de subtilité pour approcher la presse régionale : c’est un allié toujours fiable, et la générosité de votre régie publicitaire sera perçue par ce secteur sinistré comme un geste en faveur de la liberté de la presse.

Lorsque vous vous estimez en mesure d’œuvrer en harmonie avec les élus et les médias, présentez le plan de financement. Le secteur français de la grande vitesse fonctionne selon un schéma avisé. Réseau ferré de France (RFF) cumule des dizaines de milliards d’euros de dettes (1). Plusieurs lignes à grande vitesse (LGV) sont déficitaires, et le réseau secondaire se détériore. Pourtant, il faut se féliciter qu’une élite mobile bénéficie des TGV.

Même si l’Espagne, numéro un européen en la matière, se trouve en pleine tempête financière, l’audace commande de persister dans la construction de 2 000 kilomètres de voies nouvelles, pour un budget moyen de 20 millions d’euros le kilomètre.
Pour financer ces projets à la viabilité économique plus que douteuse, il est capital d’emprunter la voie des partenariats public-privé.

En obtenant la construction, la maintenance, la gestion et l’exploitation d’une infrastructure, votre maîtrise sera totale, et les collectivités publiques vous seront pieds et poings liés. Vos experts expliqueront que vos bénéfices reflètent votre patriotisme, et le fardeau des pertes publiques sera dépeint comme un moindre mal au regard des emplois — hum ! — créés.
Au vu de l’ampleur des déficits budgétaires actuels, l’enveloppe présentée (qui explosera par la suite) pourra sembler exorbitante à vos commanditaires.

Afin qu’ils fassent avaler aux contribuables des pilules de plusieurs milliards d’euros, fournissez-leur des chiffres propres à enivrer les plus sceptiques.
Certaines données sont à minimiser, d’autres à amplifier. C’est en spéculant sur des besoins futurs que vous hypnotiserez vos concitoyens.
Multipliez les tonnes de fret de marchandises et les passagers par millions, sans hésiter à flirter avec l’absurde. Seul un avenir où vous aurez gagné pourra vous donner tort.
Si le domaine du transport ferroviaire réserve de juteux contrats, ne négligez pas l’aérien, à l’exemple du
projet d’aéroport du Grand Ouest, à Notre-Dame-des-Landes.

Nantes est certes pourvue d’un aéroport sous-exploité, et la région, en cul-de-sac, en accueille déjà douze. Mais c’est oublier que l’époque est à la virtualité.
Car enfin, il n’est nul besoin de besoins pour faire prospérer une idée !

Evoluer avec son époque a un coût. Il est bien sûr regrettable d’ensevelir des hectares de biodiversité sous des bijoux de technologie, mais ces sacrifices sont indispensables.
Avec une législation de plus en plus contraignante, vos infrastructures doivent offrir des garanties d’insertion écologique et paysagère. Il existe de nombreux artifices pour enduire acier et béton du vert HQE (haute qualité environnementale) : un musée sur l’agriculture locale, des panneaux solaires, un toit végétal…

Il vous faudra, sur ce dossier, conserver un moral à toute épreuve.
Car, malgré tous vos engagements, les écologistes aboieront. Ils seront rejoints par une foule d’esprits influençables, dont l’approche naïve peut dresser un obstacle imprévu.
Un retraité dans la force de l’âge se révèle parfois un adversaire opiniâtre, qui va décortiquer vos plans de manière obsessionnelle.
On le déplore au Pays basque, autour du projet de LGV vers l’Espagne : un argumentaire enflammé, livré par deux trublions (2), est relayé par les réseaux alternatifs.
Misez sur votre service de communication pour leur barrer l’accès aux médias de grande envergure. Evitez que la contestation ne s’étende, ne devienne emblématique ou gagne les tribunaux administratifs, au risque d’un gel des chantiers.

Une bataille de chiffres ne peut opposer que des adversaires de même catégorie.

Face aux arguments amateurs, invoquez la rigueur technocratique de vos spécialistes.

Avec l’ardeur des pionniers, brandissez l’intérêt national, voire international, face à la vision passéiste de vos contradicteurs. Revendiquez votre participation sincère et transparente aux concertations publiques. Compte tenu de vos soutiens politiques et médiatiques, le dialogue, mené selon les méthodes adéquates, ne devrait pas vous inquiéter.
La contre-offensive doit être graduée.

Vous devrez peut-être piloter une campagne de dénigrement par voie de presse.

Si vous n’étouffez pas la révolte dans l’œuf, votre lobbying devra œuvrer à la criminalisation de l’opposition à votre ouvrage.
A la légitimité revendiquée par les protestataires, répondez par la légalité institutionnelle et le recours à la force publique. Et si on vous accule au bras de fer, montrez votre détermination ; vous aussi avez le droit de vous exprimer !

Au nom de l’intérêt général, assignez, inondez les protestations sous des nuages de gaz lacrymogène, distribuez les amendes par milliers et faites éventuellement interpeller à tour de bras, comme en Allemagne pour la nouvelle gare de Stuttgart.

La bataille peut aussi se gagner manu militari, comme nous l’enseigne l’expérience contre le maquis radical des « No TAV » (3) du val de Suze, en Italie. Si la tournure des événements l’impose, la possibilité de décréter un chantier « zone militaire d’intérêt stratégique » n’est pas à écarter.

Certes, planifier un grand marché public s’avère de plus en plus laborieux ; mais le jeu en vaut la chandelle.
Les concessions accordées par les autorités s’étalent de nos jours sur plus d’un demi-siècle. Pour votre entreprise et vos actionnaires, c’est la promesse de décennies de prospérité.

D’autant que l’éventail des pyramides du futur ne cesse de s’élargir : groupes hospitaliers, centres commerciaux, quartiers d’affaires, infrastructures sportives, tours (4)... Pour paraphraser George Orwell, dont l’un des personnages déclarait : « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force », je n’hésiterai pas à l’affirmer : l’inutile, c’est rentable !

(1) Marc Fressoz, FGV, Faillite à grande vitesse, Le Cherche Midi, Paris, 2011.
(2) Pierre Recarte et François Tellier, Les Rails de la déraison. La très grande vitesse en Aquitaine et ailleurs, Nuvis, Paris, 2011.
(3) No treno ad alta velocità (« Pas de TGV »).
(4) Lire Thierry Paquot, « Plus haute sera la prochaine tour », Le Monde diplomatique, mars 2008.
Voir aussi le courrier des lecteurs dans notre édition de septembre 2012.



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Mardi 30 octobre à 19h, à Paris 11e, réunion du collectif IDF de lutte contre l'aéroport NDDL
Contact collectifnddlparisidf@riseup.net
CICP, 21ter, rue Voltaire (Mo Rue-des-Boulets, L9)

Samedi 17 novembre (rendez-vous dans la matinée), à Notre-Dame des Landes (44), sur la ZAD (zone à défendre), manifestation de réoccupation
Face aux expulsions ! Pour reconstruire ! Contre l’aéroport ! Fourches, poutres, planchettes, clous et outils en main...
Des informations restent à définir : lieu du rendez-vous, directions pour vous rendre sur le campement la veille.
Consultez régulièrement le site web de la ZAD : https://zad.nadir.org

La lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’a cessé de prendre de l’ampleur au cours des dernières années. Entre autres initiatives, un mouvement d’occupation s’est étendu sur les bâtis et bocages menacés. Il y un an, face aux menaces croissantes sur les différentes maisons, cabanes et potagers, des habitant.e.s de la ZAD et collectifs solidaires appelaient à une manifestation de réoccupation en cas d’expulsion.

Quand César patauge...

Depuis le mardi 16 octobre, l’offensive redoutée a commencé. Les 1800 hectares de la ZAD ont été envahis par 1200 policiers. Ceux-ci se sont attaqués petit à petit aux maisons et cabanes occupées qu’ils ont détruites et emportées minutieusement pièce par pièce hors de la zone, pour ne rien laisser qui puisse servir aux occupantEs. Les occupantEs et toutes celles et ceux qui les ont rejoints sur place ont résisté, barricadé, réoccupé. Ensemble, nous avons tout fait pour enrayer les machines de destruction et bloquer les mouvements policiers... Nous sommes toujours là !

Notre détermination a été renforcée par une grande vague de solidarité aux quatre coins de l’Hexagone et au-delà : manifestations quotidiennes à Nantes et dans diverses villes, ravitaillement et soutien matériel, actions sur les représentations du PS, de Vinci et consorts, constructeurs de l’aéroport et broyeurs de nos vies.

Si la plupart des maisons en durs ont déjà été expulsées, ainsi que quelques cabanes, de nombreuxEUSES autres habitantEs demeurent, disperséEs dans les bois, les champs, dans les arbres. De nouvelles constructions sont déjà lancées. Outre les occupantEs, des habitantEs "légaux" et paysanNEs sont toujours menacéEs de devoir dégager de la ZAD dans les mois à venir. Autant dire que cette tentative d’expulsion XXL est partie pour durer. Les gros malins de la préfecture ont officiellement intitulé leur opération militaire : « César ». A nous de leur prouver que la résistance face à l’aéroport est effectivement « irréductible » et qu’eux seront finalement défaits et ridicules.

On ne lâche rien et on est toujours là !

Au-delà de l’appel à rejoindre la zone et à poursuivre les actions solidaires dans les semaines à venir, nous confirmons aujourd’hui qu’une grande manifestation de réoccupation aura bien lieu le samedi 17 novembre 2012, au départ d’un des villages proches de la ZAD.

Après ce premier round d’expulsions, nous aspirons à un moment de mobilisation large, constructive et offensive, partagé par les différentes composantes de la lutte : occupantEs, agriculteurRICEs, habitantEs du coin et d’ailleurs, associations et groupes solidaires.... L’objectif sera de reconstruire ensemble un lieu ouvert d’organisation sur les terres menacées. Nous voulons faire de ce lieu un carrefour pour les opposantEs, un point de départ pour de nouveaux habitats, une antenne pour organiser la résistance aux travaux à venir, autant ceux de l’aéroport que du barreau routier, première étape du projet censée débuter en janvier. Ils peuvent bien militariser la zone, ils ne nous empêcheront pas de nous y réinstaller.

Ayrault, Vinci et consorts - le message est clair - Dégagez des terres !

INFOS SUPPLEMENTAIRES ET PRATIQUES

- Cet appel à réoccupation a été lancé par le réseau Reclaim the Fields et des occupantEs de la ZAD qui avaient occupé des terres en friche avec plus d’un millier de personnes en mai 2012 pour y implanter la ferme maraîchère "Le Sabot". Nous invitons aujourd’hui tous les groupes qui le souhaitent à relayer cette initiative et à rejoindre l’organisation du 17 novembre.

- Au-delà d’une manifestation, il s’agit avant tout d’une action collective qui gagnera en puissance avec une présence longue et active du plus grand nombre. Prévoyez d’être là pendant le week-end et plus si possible pour amorcer l’occupation, continuer les constructions, les défendre, et en faire émerger des idées pour la suite.

- Amenez des outils et matériaux divers et variés, des bleus de travail, du son, des créations loufoques, des radios portatives, des tartes à partager et une détermination sans faille.

- Il sera possible d’arriver dès la veille. Un espace de campement sera annoncé dans les jours précédant la manifestation.

- Vu l’énergie nécessaire à la résistance aux expulsions d’ici là et l’épuisement conséquent pour les occupantEs, la réussite de cette manifestation dépend de manière cruciale de l’implication des collectifs et individuEs solidaires partout ailleurs. Nous appelons à ce que s’organisent des réunions publiques, relais d’information et covoiturages dans chaque bourg en vue du 17 novembre.

- Des affiches et tracts photocopiables sont disponibles sur le site ou en format papier sur nantes (B17) ou sur la ZAD (Vache-rit). Tout soutien financier est le bienvenu (par chèque à l’ordre de “Vivre sans aéroport”, La Primaudière 44130 NDDL ; par virement : 20041 01011 1162852D32 36)

Comme la situation change chaque jour, guettez régulièrement les infos sur le site : http://zad.nadir.org/

En vue du 17 novembre, on cherche des poutres, matériaux de construction et d’escalade, cuisines collectives, chapiteaux, musiciens, batukadas, cabanes en kit, outils, tracteurs....

Pour tout échange, coup de mains, relais, propositions : reclaimthezad@riseup.net

POURQUOI ON LUTTE ?

Sur la résistance à l’aéroport et son monde.

À Notre-Dame des Landes, décideurs et bétonneurs planchent sur un nouvel aéroport pour parfaire leurs rêves voraces de métropole et d’expansion économique. Cela fait maintenant 40 ans qu’ils veulent anéantir sous le béton 2000 hectares de terres agricoles et d’habitats au nord de Nantes, la ZAD, zone d’aménagement différé devenue zone à défendre.

Mais depuis les prémices de ce projet, des résistances s’organisent. Cette lutte est au carrefour d’enjeux sur lesquels s’unir et penser des stratégies communes. À travers elle, nous combattons l’alimentation sous perfusion, la société industrielle et son réchauffement climatique, les politiques de développement économique et de contrôle du territoire, les métropoles et la normalisation des formes de vie, la privatisation du commun, le mythe de la croissance et l’illusion de participation démocratique...

Aujourd’hui comme hier, les opposant-e-s, loin de baisser les bras, poursuivent la lutte : manifestations, recours juridiques, liens avec d’autres luttes, grèves de la faim, diffusion de journaux, péages gratuits, opposition aux forages, sabotages, perturbations des études d’impact de Biotope et des fouilles archéologiques, occupations de bureaux et de chantiers, etc.

Au grand dam de l’État et de Vinci qui rachètent et détruisent pour vider la ZAD, la vie et l’activité s’y sont densifiées et diversifiées depuis plus de trois ans. De nombreuses maisons laissées à l’abandon ont été réhabilitées et occupées, des cabanes ont été construites au sol et dans les arbres, des collectifs occupent des terres pour y faire du maraîchage. Des espaces de réunion, boulangerie, bibliothèque, gîte étaient ouverts à tous et toutes. Plus d’une centaine de personnes occupaient en permanence la ZAD, soutenues par de nombreuses autres du coin et d’ailleurs qui s’y rencontraient et s’y organisaient. Cette présence sur le terrain permettait des réactions rapides face au processus entrepris par Vinci en vue des travaux. C’est ce vivier créatif et indocile qu’ils cherchent aujourd’hui à éradiquer en vue de pouvoir commencer les travaux.

Nous gardons en mémoire les victoires passées contre les projets mégalos, du nucléaire au militaire. Comme au Carnet, à Plogoff ou au Larzac, nous savons que cet aéroport peut encore être stoppé. Nous regardons de l’autre coté des Alpes où l’opposition à la construction de la Ligne à Grande Vitesse Lyon-Turin mobilise toute une vallée, où des dizaines de milliers de personnes empêchent les travaux. Ici aussi toute tentative de bétonnage des terres leur coûtera cher.

RETRO-AGENDA

- Mercredi 24 octobre, à Paris, des opposants sont intervenus en direct sur France Culture
http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/nantes/notre-dame-des-landes-des-opposants-interviennent-en-direct-sur-france-culture-24-10-2012-1883850.php
http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/10/24/des-opposants-a-l-aeroport-de-nantes-occupent-brievement-les-ondes-de-france-culture_1780100_3224.html

- Dimanche 28 octobre, à Toulouse s'est tenu un rassemblement contre le productivisme destructeur et l'irresponsabilité du PS.
NON aux nucléaire(s), aux gaz et huiles de schiste, à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44), aux nouvelles lignes à grande vitesse, au colonialisme énergétique
OUI aux politiques responsables socialement et écologiquement, aux produits durables et réparables, aux circuits courts entre les producteurs et les consommateurs, aux territoires en transition, au développement des transports en commun locaux et régionaux, aux relocalisations productives et décisionnelles
http://contrecongresps.org/agenda-contre-congres/icalrepeat.detail/2012/10/28/21/-/rassemblement-en-soutien-aux-opposants-a-l-aeroport-de-nantes-place-de-la-daurade



la page champagne, aube, troyes de souten a la zad /ndl /nddl
est ici  http://rencontres3.free.fr/zad





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